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Basket Case


Basket Case Année : 1981

Titre original : Basket Case

Réalisateur : Frank Henenlotter

Duane a été amputé de son frère siamois très jeune, ce qui l'a traumatisé pour le restant de ses jours. Depuis, où qu'il aille, Duane trimbale son frère, avec qui il communique par télépathie, dans un panier (d'où le titre sous forme de jeu de mots, "basket case" signifiant également, en gros, "taré"). Dans la vie, nos deux inséparables frères n'ont qu'un seul but : se venger de ceux qui les ont séparés (leur père, leurs médécins, chirurgiens, etc.) en leur infligeant une mort effroyable. Conséquence : beaucoup de rouge bien gras sous forme de gouache à l'écran, des hurlements à n'en plus finir et beaucoup d'humour sous forme de ridicule assumé. A la fin, c'est bien sûr une fille qui sèmera la discorde entre les deux siamois, qui n'auront plus d'autre choix que de s'entretuer.

Dans la série "comédie gore outrancière", voici l'un de ces films des années 1980 dont on ne saurait dire s'ils sont géniaux ou consternants de nullité : oui, vous l'avez deviné, ce film est grotesque à l'excès, les effets spéciaux en sont très mauvais, le scénario, malgré une idée de base intéressante, assez pauvre, et les acteurs n'en sont tout simplement pas. Et pourtant ! Oui, pourtant, on passe malgré tout un très bon moment devant cet ocni (objet cinématographique non identifié), qui se situe dans le sillage d'un Blood Feast (dans le générique, on apprend à ce propos que le film est justement dédié à Hershell Gordon Lewis, le papa du cinéma gore) et Evil Dead, et dont on pourrait dire qu'il est un précurseur de Toxic Avenger, Bad Taste et Braindead. On rit, on s'attache aux personnages (si, si !) et on va jusqu'à s'émouvoir à la vue de cette pauvre créature (une tête à deux bras juchée sur un monticule de silicone) rejetée par tous et qu'on a voulu sacrifier pour offrir à Duane une vie normale.

En conclusion, Basket Case est une série B de type film culte, à voir au moins une fois dans sa vie !

Note : 6.5/10 ("Seulement" ! Ben oui, ce n'est pas un chef-d'oeuvre non plus, loin de là !)


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