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Le supermarché


Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se consomme :
C'est en boîte, en bouteille, ou bien encore en conserve –
Ici se rejoignent tous ceux que l'on somme,
A tout va, de s'aller oublier sans réserve ;

Des caddies décadents, des carreaux encrassés,
Le chaland nonchalant, le client mécontent,
Des cadeaux décalés, des cartons entassés,
Le marchant démarché – le marché de Satan ;

Société d'abondance où se perd notre instinct,
Satiété d'ignorant, qui se perd dans l'instant,
Cécité de gourmand n'écoutant qu'intestin ;

Nous voilà dans les limbes du supermarché :
Ses allées, nos venues, un enfer où le Temps,
Consumé, semble s'être arrêté de marcher.

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