Année : 1988
Titre original : Beetle Juice
Réalisateur : Tim Burton
Un couple de jeunes mariés décède dans un accident de voiture.
Ils reviennent chez eux, découvrent avec surprise leur décès,
le serpent des sables et le temps qu’il leur reste à vivre dans leur maison.
Mais on vend leur demeure à des New-yorkais chics désireux de respirer l’air frais de la campagne,
un entrepreneur et sa femme, une artiste ratée, ainsi que leur fille au look très gothique.
Envahis, les morts veulent alors chasser les vivants et, incapables de les effrayer,
ils font alors appel à Betelgeuse, un bio-exorciste.
Il s’avère que ce dernier va un peu trop loin, et les deux morts se prennent d’affection pour Lydia,
la jeune fille, qu’ils souhaitent désormais protéger.
Il est temps alors de chasser ce joker farfelu.
Après une folle soirée, au cours de laquelle les vivants par un spiritisme douteux parviennent à faire apparaître nos deux fantômes
et Betelgeuse tente d’épouser Lydia de force, tout revient dans l’ordre :
les vivants regrettent d’avoir été trop loin, le serpent des sables emporte Betelgeuse dans le monde des morts
(où il se fera réduire la tête) et Lydia peut alors s’amuser de temps en temps avec ses nouveaux parents spectraux.
La musique de Danny Elfman emporte littéralement le film dans un autre univers,
et ce, dès le tout début, dans la maquette.
Cette maquette est significative : on met en avant, tout le long, des trucages visibles,
et l’humour qui en découle ne cesse d’infecter le thème morbide du film.
Inversion des valeurs : ici, ce sont les vivants, ennuyeux et envahissants, que l’on cherche à chasser de la maison.
Montage vif, plans jamais trop rapprochés, tout indique la comédie.
Une comédie aux couleurs sombres, peuplée de morts plus vivants que les vivants,
de créatures fabuleuses et régie par les codes, semble-t-il, du conte de fées.
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