Le Jour des morts-vivants

Année : 1985

Titre original : Day of the Dead

Réalisateur : George A. Romero

Nouveau lendemain d’apocalypse. Des soldats et des civils réunis dans une base militaire tentent de cohabiter, de survivre et, éventuellement, de retrouver d’autres survivants. Enfermés six pieds sous terre tandis que les morts règnent au-dessus, en plein jour, nos quelques rescapés se querellent, la tension monte et les expériences d’un savant fou que le commandant hait par-dessus tout aboutissent à un massacre. On s’entretue, mais deux hommes et une femme parviendront finalement à s’enfuir en hélicoptère pour rejoindre une île paradisiaque.

Une caméra plus intimiste, un réalisme oppressant. Le rythme du montage ralentit par rapport aux deux films précédents de la série, les plans se rapprochent et le jeu des acteurs est mis en avant. L’image, quant à elle, se fait plus terne, envahie par le kaki des treillis et la grisaille des murs : autant le dire, on ne se croirait pas dans un film des années 80 (si l’on excepte la musique, qui rappelle certains films de Lucio Fulci ou Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, au reste très agréable – peut-être un peu ironique, donc…). On le voit, les morts ont échangé leur place avec les vivants et, si le film se termine plutôt bien (si l'on considère que les dernières images, sur l'île, sont bien réelles, et non issues d'un rêve, ce que le début du film - un cauchemar dans lequel des bras de zombies sortent des murs pour attraper l'héroïne - pourrait laisser penser), l’ensemble reste assez pessimiste.

Ce huis clos éprouvant sous forme de pamphlet anti-militariste reste l’une des meilleures réalisations du maître.

Note : 9/10