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Castlevania : Circle of the Moon


Castlevania : Circle of the Moon Année : 2001

Support : Game Boy Advance

Titre original : Akumajo Dracula : Circle of the Moon

Editeur : Konami

Depuis plusieurs générations déjà, le clan Belmont combat les forces du mal et tente d'occire une bonne fois pour toutes le tout puissant comte Dracula. Nous sommes en 1830, en Transylvanie, dans le château titanesque et labyrinthique de ce redoutable prince des ténèbres, et c'est au tour de Nathan Graves et de son frère, Hugh, de se mesurer aux sbires du célèbre vampire, qu'une dénommée Camilla tente par tous les moyens de ramener à la vie. Lorsqu'ils arrivent, Morris Baldwin, leur mentor, est fait prisonnier : seul son sang permettra, lors de son sacrifice, de ressusciter Dracula. Pour les deux frères, c'est bien sûr hors de question. Commence alors pour eux une longue et périlleuse aventure.

Autant le dire tout de suite, ce n'est pas le scénario qui fait la force de ce nouvel opus de la saga créée en 1986 par Konami, loin s'en faut. C'est, tout d'abord, l'atmosphère unique au sein de laquelle on se retrouve immédiatement plongé, résultat d'une parfaite osmose entre, d'une part, des décors somptueux, soit l'immense château du comte et ses innombrables salles et passages secrets, auxquels un souci certain du détail apporte un charme ineffable, et, d'autre part, des personnages, ennemis et bosses tout aussi variés que hauts en couleurs, parmi lesquels on aura plaisir à découvrir et redécouvrir des monstres célèbres tout droit issus du bestiaire inépuisable que nous fournissent mythologies et récits surnaturels en tout genre : morts-vivants, zombies, fantômes, loups-garous, sorcières, dragons, divinités, démons et, bien sûr, vampires, pour n'en citer que quelques-uns, crapules que l'on exterminera sans scrupule avec le légendaire fouet des Belmont, emblème de la série.

A propos du fouet, il me semble que nous abordons là l'une des caractéristiques majeures de Castlevania : Circle of the Moon. La jouabilité. Jouissive jouabilité, qui ne souffre d'aucune imprécision, d'aucun (ou presque) ralentissement, et nous propose de marcher, courir, sauter, grimper, frapper et fouetter avec une grande fluidité, le tout agrémenté de très bonnes idées, comme par exemple un système de cartes ingénieux appelé DSS (Dual Setup System), dans lequel l'association de deux cartes (l'une de type action, qui représente une divinité romaine, l'autre de type attribut, qui représente quant à elle une créature mythologique) permet de créer des sorts magiques, que le héros peut alors utiliser en pleine action : fouet enflammé, bouclier de protection, nuage de poison, transformation et récupération des points de vie n'en sont que quelques exemples.

En revanche, si le jeu se prend en main très facilement dès les toutes premières minutes, surtout pour les habitués de la série, ce dernier s'avère être, sur le long terme, un véritable défi pour joueurs aguerris. Persévérance et stratégie sont donc de rigueur, si l'on veut terminer Castlevania : Circle of the Moon à cent pour cent, ce qui suppose tout de même entre dix et quinze heures de jeu par mode. Car, oui, après avoir par vos efforts terrassé tous ses ennemis jusqu'au dernier et mis par là même un terme à sa quête, le joueur se voit alors offrir la possibilité de repartir à l'aventure, cette fois dans la peau d'un personnage dont les caractéristiques ont été quelque peu altérées. Précisons, au passage, qu'on dénombre en tout cinq modes de jeu : Vampire Killer (le mode de jeu par défaut), Magician, Fighter, Shooter et, last but not least, Thief. En somme, il y a là de quoi passer de longues nuits d'insomnie les doigts crispés sur sa console, à pieusement pulvériser des légions de créatures d'outre-tombe.

Une bonne durée de vie, des graphismes en deux dimensions d'une grande finesse (pour l'époque et la puissance de la console concernée, cela va sans dire), un immense château gothique doté de nombreux passages secrets, une atmosphère musicale envoûtante (ce grâce aux compositions magistrales de Sotaro Tojima et Hiroshi Mitsuoka), une myriade d'ennemis et de bosses au design soigné, un système de jeu bien pensé, tout concourt à faire du titre de Konami l'un des meilleurs jeux sortis sur la console portable de Nintendo. Prenez garde, cependant, de ne pas vous laisser vampiriser...

Note : 9/10


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